Du 1er juillet au 26 août 2022
Prolongation jusqu’au 19 septembre 2022
Pour sa saison estivale, l’Artichaut questionne l’idée d’Urbanité *, sous l’angle des photographies de villes en invitant Frédéric Desmesure.
Dans la série Urbains ordinaires, 2009/18, il s’interroge sur les humains et les villes dans lesquelles ils évoluent avec autant de sidération que de circonspection, d’admiration que de craintes, de joie que de tristesse.
Il développe une photographie documentaire existentielle, pour partager in fine un point de vue, via le flot de ses images collectées.
Ses premières expériences professionnelles fondatrices en début de carrière au journal Sud Ouest puis son enseignement à l’ENSP d’Arles lui apportent une culture photographique et artistique mais aussi par le croisement de la pratique et de la théorie une acutance particulière dans le métier de photo-reporter et dans la pratique du tirage argentique. Des collaborations avec l’Opéra de Bordeaux, Arc en rêve centre d’architecture, l’OARA, etc… lui permettent de croiser l’exigence de son métier de photographe et son goût pour l’art. Sa série de photographies sur les villes, Urbains ordinaires, sera initiée suite à une carte blanche à Budapest en 2009 dans le cadre du festival Interférence Hongroise.
Bien connu à Bordeaux pour ses photographies dans le domaine du spectacle vivant, Frédéric Desmesure illustre de façon tout aussi magistrale la question de l’Urbanité dans cette série, qui met en œuvre l’humain dans l’espace scénique et théâtral de la ville urbaine et péri-urbaine. On y voit un monde occidental produisant des espaces urbains stériles, qui annihilent la culture des peuples pour une uniformisation portant trop souvent un culte à la société de consommation. L’individu y perd sa liberté de pensée et son libre arbitre, les interactions et les échanges y sont limités. Nous sommes très éloignés de l’Urbanité dont la qualité première est l’hospitalité. L’Artichaut, dans son questionnement sur la Fabrique de la Ville fertile, capable d’accueillir l’ensemble des vivants, accueille cette production pour témoigner de l’urgence d’une transformation majeure dans la réalisation
des espaces publics.
* L’étymologie du mot «urbanité» renvoie à la politesse et à la civilité, soit à un ensemble de conduites qui rendent agréable et désirable la rencontre avec les autres. Le terme «urbanité» indique une modalité particulière de la relation aux autres dans les villes.
Le vernissage aura lieu en présence de l’artiste le jeudi 30 juin à partir de 19h.
Expo ouverte du 1er juillet au 26 août 2022
Ouverture : lundi au vendredi, de 11h à 18h