Collaboration avec Delphine Delas, suite

Vous avez forcément croisé le travail de Delphine Delas, avec laquelle le courant végétal cher à L’Artichaut, est bien passé.

D’ailleurs c’est peut-être sur le mur nord de notre bâtiment que vous avez croisé cet « homme- et cette « femme-plante » de part et d’autre de la vitrine du Garde-Manger. Ces figures étranges et organiques donnent le ton de notre projet et tissent le fil d’une légende mi-urbaine mi-sauvage pour le quartier. « J’ai ici une grande responsabilité et un profond respect pour ceux qui vont se lever les matins et voir mon travail. Donc j’essaie de me fondre au maximum avec les murs, les plantes, les fissures.

Cela devient un seul organe ». Cette biosynthèse depuis le mur jusqu’à ses créatures fantastiques nous a séduits et la fresque n’est que le début de l’aventure entre Delphine Delas et L’Artichaut, sur la route des projets d’urbanisme tactique dont nous sommes régulièrement saisis. Historienne de l’art formée à l’École du Louvre et à la Sorbonne, elle exerce sa totale liberté d’artiste (ou d’artiste totale) à Bordeaux et bien au-delà (Inde, Cameroun, Espagne… suivez-la sur Insta !). De cette façon qu’elle a de passer avec élégance d’un medium à l’autre (ici la peinture, là le mapping, l’illustration ou le collage) en intégrant les valeurs de l’art nouveau (mouvement qui en son temps – début XXe – réagissait aux dérives de l’industrialisation à outrance) et les codes du street-art.
Au-delà de notre intérêt commun pour la ville, nous partageons, en tant qu’urbanistes, sa volonté de compréhension du contexte (de l’architecture, des ressources, de la lumière, de la topographie d’un territoire, bref de l’environnement) et tout cela donne de la force (et beaucoup de plaisir) à notre collaboration… Hors les murs (mais toujours sur les murs), nous lui avons proposé de poursuivre l’aventure. Dans le cadre de la transformation de son coeur de bourg, l’aménageur Clairsienne a confié à L’Artichaut une maison dans la forêt.

Elle sera le QG du futur projet urbain, désormais en route. Et donc, naturellement, nous avons choisi d’en confier l’habillage à Delphine qui sait si bien faire le lien entre les vivants. Sur le mur d’enceinte, elle a prolongé la végétation existante avec grâce et volupté ses ramures investissent la maison elle-même.

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